Dans une vidéo sur la chaîne de Cleo Abraham, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a affirmé que les jours des smartphones étaient comptés. Selon lui, la technologie de la réalité augmentée (RA) et les interfaces immersives remplaceront bientôt nos téléphones, transformant radicalement notre manière de consommer la technologie.
Les déclarations de Zuckerberg ont ainsi semé le doute. Dans cette dynamique de rupture, où se situent les montres connectées ? Leur avenir est-il aussi prometteur qu’on le pense ou risquent-elles d’être reléguées au rang d’accessoire obsolète sans leur principal point d’ancrage ?
Les montres connectées face à un avenir incertain
Depuis l’apparition de l’Apple Watch en 2015, les montres connectées ont su séduire un large public. Elles offrent des fonctionnalités pratiques : suivi de la santé, notifications instantanées, appels rapides, et bien plus. Cependant, en l’absence de smartphones pour les seconder, peuvent-elles réellement s’imposer comme des alternatives viables, ou leur pertinence pourrait-elle s’étioler ?
Les montres connectées actuelles, bien que prometteuses, sont encore largement dépendantes des smartphones. Elles nécessitent souvent une synchronisation avec un téléphone pour bénéficier de toutes leurs fonctionnalités, telles que la connexion internet, l’installation d’applications ou la sauvegarde de données. Si cette dépendance n’est pas surmontée rapidement, leur avenir pourrait être compromis.
Une autonomie encore limitée
Malgré les avancées technologiques, rares sont les montres connectées capables d’opérer de manière totalement indépendante. Des modèles comme la Apple Watch Ultra ou la Samsung Galaxy Watch 6 offrent une connectivité cellulaire, mais leurs fonctionnalités restent limitées par la taille de l’écran et une autonomie de batterie souvent insuffisante pour remplacer un smartphone.
La Huawei Watch GT 5 Pro, par exemple, intègre une puce 5G et un GPS autonome, mais ces innovations ne suffisent pas à masquer ses faiblesses : une interface utilisateur peu adaptée à des tâches complexes et une autonomie qui, bien que respectable, reste encore trop courte pour prétendre à une indépendance totale.
L’émergence de nouveaux concurrents
Par ailleurs, avec l’essor des technologies de réalité augmentée et des dispositifs portables plus avancés, les montres connectées pourraient se retrouver face à une nouvelle concurrence. Les lunettes de RA ou les interfaces gestuelles, encore à leurs balbutiements, pourraient bien remplacer les montres pour des interactions rapides et intuitives, menaçant ainsi leur position sur le marché.
Une remise en question nécessaire pour les horlogers
Pour les fabricants de montres connectées, l’enjeu est de taille. Ils doivent non seulement réinventer leurs produits pour les rendre plus autonomes, mais aussi répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, toujours plus exigeants en matière de performance et d’esthétique. Le Tag Heuer Connected Calibre E4, par exemple, allie élégance et technologie, mais sa dépendance au smartphone demeure un frein majeur.
L’esthétique ne suffit plus
Les consommateurs s’attendent à des montres qui ne sont pas seulement belles, mais aussi intelligentes et indépendantes. Le design luxueux de la Montblanc Summit 3 séduit les amateurs de belles mécaniques, mais si elle ne parvient pas à offrir une expérience totalement autonome, elle risque d’être éclipsée par des technologies plus novatrices et pratiques.