Dans l’univers de l’horlogerie, les collaborations artistiques ne sont pas rares, mais certaines parviennent à sortir du lot avec audace. C’est précisément le cas du dernier projet signé Louis Erard qui s’associe à l’artiste contemporaine Sylvie Fleury pour réinterpréter son modèle emblématique : Le Régulateur.
À première vue, ce garde-temps intrigue. Son cadran casse les codes traditionnels du genre tout en s’inscrivant dans une esthétique résolument moderne. Entre savoir-faire horloger et clin d’œil à la culture pop, cette édition limitée s’impose comme un objet aussi surprenant qu’inclassable.
Quand l’horlogerie s’unit à l’art contemporain pour une création inattendue
Dès le premier regard, cette montre affiche une personnalité bien trempée. Son cadran noir laqué, brillant comme une boîte de fard à paupières, se démarque immédiatement. Mais c’est surtout le jeu des couleurs qui attire l’attention : un compteur des heures en corail mat à 12 heures et un compteur des secondes en magenta mat à 6 heures.
Cette association chromatique, directement inspirée des œuvres de Sylvie Fleury, confère à la pièce un style unique. L’artiste, connue pour son travail autour de la mode et du consumérisme, transpose ici son univers dans un format inattendu. Loin d’être un simple exercice esthétique, ce choix renforce le contraste avec la finition ultra-polie du cadran.
Le tout reste cependant lisible et fonctionnel, notamment grâce aux aiguilles qui jouent sur les mêmes teintes. Le résultat est subtil, sans être trop sage. On reconnaît bien là la volonté de Louis Erard d’explorer de nouveaux territoires esthétiques, sans jamais renier son ADN horloger.
Une montre technique et raffinée
Derrière son allure artistique, Le Régulateur ne fait aucun compromis sur la mécanique. Son boîtier de 39 mm, en acier inoxydable avec traitement PVD noir, lui confère un look sophistiqué et moderne. Côté mouvement, on retrouve le Sellita SW266-1, un calibre automatique régulateur qui assure une lecture différenciée des heures, des minutes et des secondes.
L’aiguille des minutes trône au centre, tandis que les heures et les secondes occupent des compteurs distincts. Une configuration atypique, qui contribue à l’originalité de cette pièce. La lisibilité est renforcée par un verre saphir bombé, traité antireflet sur les deux faces.
Quant à l’étanchéité, elle est annoncée à 50 mètres, de quoi assurer une protection suffisante pour un usage quotidien. Avec 38 heures de réserve de marche, cette montre se positionne comme un modèle fiable, sans pour autant jouer la surenchère technologique.
Une édition limitée pour collectionneurs
Comme souvent avec Louis Erard, cette création ne sera pas produite indéfiniment. Seulement 178 exemplaires seront disponibles, ce qui en fait une pièce exclusive, à mi-chemin entre montre d’exception et œuvre d’art horlogère.
Affichée à 3 900 CHF hors taxes, soit environ 4 100 €, elle se positionne dans une gamme de prix accessible pour une série limitée. Cette stratégie séduit un public à la recherche d’objets singuliers, loin des standards classiques de l’horlogerie suisse. Entre collectionneurs en quête d’originalité et amateurs d’art contemporain, cette montre trouvera sans doute son public.