Longtemps considérées comme des valeurs refuges, les montres Rolex ont vu leurs prix atteindre des sommets ces dernières années. Mais depuis quelques mois, la tendance s’inverse. L’indice Rolex du marché secondaire affiche une baisse, marquant un retour à la réalité pour certains modèles emblématiques. Cet ajustement s’inscrit dans une dynamique plus large touchant l’ensemble du secteur du luxe. Les amateurs et investisseurs doivent désormais naviguer avec prudence, entre opportunités et risques.
Un recul du marché, mais une position dominante préservée
Selon les données de WatchCharts, l’indice Rolex du marché secondaire s’établit actuellement à 20 491 USD, en recul de 5,2 % sur un an. Cette correction reste modérée comparée à d’autres marques, confirmant la résilience de Rolex face à la volatilité du marché.
D’autres grands noms de l’horlogerie connaissent une baisse plus marquée. Patek Philippe affiche un repli de 6,5 %, tandis qu’Audemars Piguet recule de 5,7 %. Tudor et Breitling, marques plus accessibles, subissent des pertes plus sévères, respectivement -10,7 % et -12,3 %. Cette tendance suggère que Rolex maintient une demande relativement stable, malgré une correction inévitable après plusieurs années de forte spéculation.
Les modèles les plus impactés par la baisse
Tous les modèles Rolex ne sont pas affectés de la même manière. Si certaines références continuent de séduire les acheteurs, d’autres subissent un recul plus prononcé.
Modèle | Collection | Prix moyen (USD) | Évolution 1 an |
---|---|---|---|
Daytona 116500LN-0001 | Daytona | 26 978 | -9,9 % |
Pepsi 126710BLRO | GMT-Master | 19 406 | -5,2 % |
Batgirl 126710BLNR | GMT-Master | 15 703 | -3,0 % |
Hulk 116610LV | Submariner | 17 559 | -6,3 % |
Datejust 126334 | Datejust | 12 450 | -1,9 % |
Le modèle Daytona 116500LN-0001 enregistre l’une des plus fortes baisses avec -9,9 %, ce qui pourrait traduire un phénomène de surévaluation ces dernières années. En revanche, la Datejust 126334 reste relativement stable à -1,9 %, confirmant l’intérêt soutenu pour ce modèle polyvalent et intemporel.
Quels modèles résistent le mieux ?
Certaines références parviennent à tirer leur épingle du jeu et affichent une meilleure stabilité. La Day-Date 228235, par exemple, ne perd que 0,7 %, ce qui prouve son statut de valeur refuge parmi les montres Rolex. Le modèle Datejust 126334, quant à lui, affiche une perte contenue de 1,9 %, confirmant l’attrait des montres classiques aux designs intemporels.
Un cas particulier attire l’attention : la Rolex Date 16233, qui enregistre une légère hausse de 0,3 %. Ce modèle, bien que moins médiatisé, semble profiter d’un regain d’intérêt, probablement en raison de son accessibilité et de sa polyvalence.
Un marché qui se stabilise après l’explosion des prix
Depuis 2020, les prix des montres Rolex ont connu une flambée spectaculaire. Cette hausse a été alimentée par une pénurie organisée par la marque, un phénomène de spéculation massif et une augmentation de la demande liée à la pandémie.
L’ajustement actuel marque donc un retour à des niveaux plus rationnels. Si la chute est réelle, elle reste modérée et s’accompagne d’une consolidation du marché.
Quelles perspectives pour les acheteurs et investisseurs ?
L’évolution du marché secondaire Rolex ouvre plusieurs perspectives. Pour les acheteurs, c’est une période favorable pour acquérir certains modèles à des prix plus raisonnables. Les investisseurs, en revanche, doivent faire preuve de prudence, notamment sur les modèles très médiatisés dont la baisse pourrait se poursuivre.
Les montres les plus classiques comme la Datejust et la Day-Date semblent offrir plus de stabilité, tandis que les références spéculatives comme la Daytona et la Hulk restent vulnérables aux fluctuations.
Une correction, mais pas un effondrement
Le marché Rolex traverse une phase de stabilisation après des années d’euphorie. Cette correction n’est pas un signal d’effondrement, mais plutôt un rééquilibrage logique après une surchauffe du marché. Rolex conserve une position solide, et les modèles les plus intemporels continuent d’attirer une forte demande. Pour les acheteurs avertis, cette phase peut représenter une opportunité, à condition de bien analyser les tendances et de ne pas céder à la spéculation.