Le marché des montres traverse une crise horlogère prolongée due à une chute de la demande. Cette situation délicate affecte les horlogers suisses ainsi que leurs sous-traitants, qui peinent à maintenir leurs recettes. Pour surmonter cette période difficile, ils se tournent vers l'État, qui n'hésite pas à leur apporter son soutien.
Depuis quelques années, le secteur de l'horlogerie est en récession, principalement à cause de la baisse des exportations. Selon les chiffres du premier semestre, le volume des exportations a atteint seulement 12,3 milliards de francs suisses, soit une diminution de 3,2 % par rapport à l'année précédente. Cette situation a conduit à une intervention nécessaire de l'État.
Les horlogers se tournent vers les aides de l'État pour rester à fléau
La situation est d'autant plus préoccupante que le nombre d'entreprises demandant l'aide de l'État ne cesse d'augmenter. Tandis qu'elles étaient cinq en début d'année, elles sont désormais 40 à soumettre leur dossier aux autorités de la Chambre de commerce et d'industrie du canton de Jura, comme le rapporte BFMTV.
Le dispositif mis en place par l'État permet aux entreprises dont le dossier est accepté de bénéficier d'une prise en charge pouvant aller jusqu'à 80 % des salaires des employés durant la crise. C'est le cas de Sowind Group, qui possède deux sites de production. Grâce à ces aides, l'entreprise a pu mettre 15 % de ses effectifs en congés ou à temps partiel sans avoir recours aux licenciements.
Crise horlogère : impact sur le marché asiatique et pénurie de main-d'œuvre
Cette crise touche particulièrement les petites structures, tandis que les grandes marques telles que Rolex et Patek Philippe réussissent à mieux naviguer cette année. L'effondrement du marché horloger est en grande partie attribuable à la baisse de la demande en Chine, anciennement l'un des principaux importateurs d'horlogerie suisse. La diminution du pouvoir d'achat des consommateurs chinois a réduit leur intérêt pour les garde-temps.
Une autre difficulté majeure réside dans la pénurie de main-d'œuvre, entraînant des coûts de recrutement élevés. Selon les sources, « les salaires ont grimpé en 2023 jusqu'à 9 000 CHF (environ 9 600 euros) pour des ouvriers qualifiés capables de gérer des machines de façon autonome. »