Alors que les montres suisses brillent toujours aux poignets des amateurs de luxe, les dynamiques mondiales bousculent cette industrie emblématique. Des États-Unis, en pleine ascension, à la Chine, autrefois moteur et aujourd’hui en déclin, chaque marché raconte une histoire unique. L’horlogerie suisse se retrouve face à des choix stratégiques cruciaux, entre innovation et exploration de nouveaux territoires.
Crise ou renaissance : l’avenir incertain des montres suisses dévoilé
Par Lydia Mahfo
Publié le 23/12/2024 à 13:00

Pourtant, cette réussite contraste fortement avec le recul observé en Chine, où les exportations s’effondrent, mettant en évidence une industrie qui doit jongler entre opportunités et difficultés. Cette dualité souligne une réalité complexe où chaque région raconte une histoire différente.
La Chine, de moteur à frein pour l’horlogerie suisse
Le marché chinois traverse une crise sans précédent. Comme évoqué précédemment, la Chine, qui fut autrefois le pilier de l’industrie horlogère suisse, voit désormais ses commandes chuter considérablement. En novembre, les ventes ont plongé de 29 %, tandis que le total annuel accuse une baisse de 26,3 %.La cause ? Un climat économique morose, marqué par une crise immobilière persistante et une consommation en berne. Les horlogers suisses, longtemps dépendants de ce marché, se retrouvent confrontés à un véritable défi.
Des espoirs discrets sur de nouveaux terrains
Alors que certains marchés asiatiques s’essoufflent, d’autres régions montrent des signes de dynamisme. En Inde, les exportations de montres suisses ont bondi de 60 % en novembre et de 27,6 % depuis le début de l'année. Bien que ce marché reste relativement modeste avec un total de 250 millions de francs suisses sur 11 mois, il suscite des attentes pour les années à venir. L’Espagne et la Corée du Sud, quant à elles, enregistrent des croissances notables, mais ces progrès restent insuffisants pour compenser les pertes accumulées en Chine et à Hong Kong.Une industrie sous pression qui s’accroche à ses acquis
Malgré une baisse globale de 2,7 % des exportations en 2024 par rapport à l’année précédente, le bilan n’est pas entièrement sombre. Les performances américaines offrent un contrepoids significatif, tandis que des marchés émergents montrent un potentiel prometteur.Néanmoins, l'horlogerie suisse traverse une période de transition marquée par des incertitudes et une dépendance accrue aux quelques marchés porteurs. On se demande donc : le secteur horloger saura-t-il innover et diversifier suffisamment ses débouchés pour surmonter ces défis et garantir sa pérennité ?