Agent secret le plus célèbre du monde, James Bond est non seulement connu pour ses exploits cinématographiques, mais également pour son goût raffiné en matière de garde-temps. Depuis plus de 50 ans, les montres portées par 007 incarnent l'élégance, la robustesse et l'innovation technologique. Quelles sont les montres qui ont dessiné les poignets de James Bond durant les décennies ?
1962 – 1985 : les débuts avec Rolex et l'ère Roger Moore
James Bond fait ses débuts cinématographiques en 1962 avec « James Bond 007 contre Dr. No ». Sean Connery, le premier acteur à incarner 007, arbore une Rolex Submariner (réf. 6358, puis 6538). Ce choix de montre est particulièrement pertinent, car Ian Fleming, le créateur du personnage, portait lui-même une Rolex Explorer (réf. 1016). Cette montre devient rapidement synonyme de l'élégance et de la robustesse caractéristiques de James Bond. Dans Goldfinger (1964), une Rolex GMT-Master (réf. 6542) apparaît également, ajoutant une touche de sophistication supplémentaire.
Avec l'arrivée de Roger Moore dans le rôle de 007, les années 1973 à 1985 marquent une période de transition vers des montres intégrant des gadgets technologiques. Dans Vivre et laisser mourir (1973), la Rolex Submariner 5513 se transforme en scie circulaire et aimant à décolleté, tandis qu'une Hamilton Pulsar P2 2900 LED symbolise la révolution du quartz.
Roger Moore adopte principalement des montres Seiko par la suite, connues pour leurs innovations technologiques :
- Seiko 0674 LC avec imprimante intégrée dans "L'espion qui m'aimait" (1977)
- Seiko M354 Memory Bank Calendar à détonateur dans "Moonraker" (1979)
- Seiko H357 Duo Display et 7549-7009 Professional Divers 600m dans "Rien que pour vos yeux" (1981)
Ces modèles montrent à quel point les montres de Bond reflètent les avancées technologiques de leur époque.
1987 – 2021 : De TAG Heuer à Omega
Les années Timothy Dalton (1987-1989) voient un retour aux montres plus classiques, marquées par des choix comme la TAG Heuer Professional Night-Dive (réf. 980.031) dans Tuer n'est pas jouer (1987) et une Rolex Submariner dans Permis de tuer (1989). Ces modèles, dépourvus de gadgets extravagants, mettent en avant la robustesse et la fiabilité.
L'ère Omega commence avec Pierce Brosnan dans GoldenEye (1995). La saga James Bond passe sous pavillon Omega, avec la Seamaster Professional 300M à quartz (réf. 2541.80), remplacée ensuite par une version automatique (réf. 2531.80) dans les films suivants. Dans Meurs un autre jour (2002), la Seamaster intègre des gadgets tels qu'un laser puissant et une charge explosive, essentiels pour se sortir de situations périlleuses.
Daniel Craig, qui reprend le rôle en 2006 avec "Casino Royale", alterne entre plusieurs modèles Omega, notamment :
- Seamaster Diver 300M (réf. 2220.80)
- Seamaster Planet Ocean (réf. 2900.50.91)
- Seamaster Planet Ocean 600M (réf. 2201.50) dans "Quantum of Solace" (2008)
- Seamaster Planet Ocean 600M en titane dans "Skyfall" (2012)
- Seamaster 300 Spectre vintage et Seamaster Aqua Terra dans "Spectre" (2015)
- Seamaster Diver 300M 007 Edition en titane dans "Mourir peut attendre" (2021)
Ces montres, développées parfois avec la participation de Craig lui-même, sont le reflet parfait de l'évolution des tendances horlogères et des exigences fonctionnelles d'un agent secret.