Pendant que les bombes éclataient, Rolex, l'illustre horloger suisse, offrait un rayon de lumière à des milliers de prisonniers de guerre alliés en leur fournissant des montres en signe de soutien. La marque ne se distingue pas seulement par son prestige et son savoir-faire exceptionnels, mais aussi par son engagement historique, apportant une lueur d'espoir dans les ténèbres de la guerre.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que le monde était plongé dans un conflit sans précédent, Rolex a pris une décision audacieuse : fournir des montres à des prisonniers de guerre alliés détenus dans des camps allemands. Cette initiative, bien que surprenante, était rendue possible grâce à la neutralité suisse.
Hans Wilsdorf, le fondateur de Rolex, a pris un risque considérable en mettant en place ce système de crédit. Il n'y avait aucune garantie que les prisonniers, une fois libérés, pourraient régler leurs achats. L'issue de la guerre était incertaine, et il était tout à fait possible que Rolex ne récupère jamais le montant de ses ventes.
Rolex : une touche d'élégance au cœur de la guerre !
Des milliers de montres Rolex ont ainsi trouvé leur chemin jusqu'aux poignets des prisonniers de guerre alliés, notamment britanniques. Les 3 000 montres commandées illustrent l'ampleur de cette initiative inédite. En permettant aux prisonniers de régler leurs achats après la guerre, Hans Wilsdorf manifestait non seulement une confiance inébranlable en la victoire des alliés, mais aussi une volonté de soutenir moralement ces hommes enfermés.
Parmi les détenteurs de Rolex figuraient certains participants à l'une des évasions les plus audacieuses de l'histoire : la Grande Évasion. Ces aviateurs alliés, détenus au Stalag Luft III, ont creusé des tunnels pendant des mois, espérant retrouver leur liberté. Les aviateurs ayant pris part à cette célèbre évasion, immortalisée au cinéma sous le titre "La Grande Évasion", portaient des montres Rolex POW spécialement conçues pour les prisonniers de guerre. En mars 1944, 76 hommes tentèrent une audacieuse évasion de ce camp nazi, marquant l'une des plus grandes évasions de l'histoire.
Clive James Nutting, un caporal de la Royal Air Force et un des prisonniers ayant planifié l'évasion, portait une Rolex Oyster modèle 3525, reçue au camp dès août 1943, soit cinq mois avant l'évasion. Ce chronographe en acier inoxydable l'a probablement accompagné tout au long de cette aventure, témoignant de son attachement à cet objet même dans des conditions extrêmes.
La montre, ainsi que la correspondance échangée avec Hans Wilsdorf, a été vendue aux enchères par Antiquorum en 2007 pour la somme de 66 000 livres sterling, ce qui équivaut à 77 000 euros environs.